La ligne ferroviaire « Sète-Calais » bientôt opérationnelle

« Sète-Calais » : un projet sur les rails !

Jean Castex a annoncé le 27 juillet la création de "trois nouvelles autoroutes ferroviaires" : « Bayonne-Cherbourg », « Perpignan-Rungis » et « Sète-Calais ».

Si la ligne de fret ferroviaire entre Sète et Calais devait être inaugurée en décembre 2019, elle a été reportée jusqu’à aujourd’hui. La mise en service est une très bonne nouvelle pour le port de Calais, le seul port français disposant actuellement d’un terminal de fret ferroviaire. Après des liaisons ferroviaires avec Perpignan, Barcelone, Turin et Mâcon, ce sont des dizaines de milliers de remorques qui seront sur le rail plutôt que la route.

Le Port de Calais avait déjà fait de lourds investissements pour accueillir le projet. Pour Jean-Marc Puissesseau, président-directeur général de la Société d’exploitation des ports du détroit, « c’est la concrétisation de ce pour quoi nous travaillons depuis plusieurs années… C’est un mode de transport auquel nous croyons et qui peut engendrer beaucoup de remorques et de chiffre d’affaires pour le port. »

La ligne va permettre d’accentuer les échanges économiques entre la Méditerranée et principalement la Turquie, la Grande Bretagne et l’Europe du Nord via la région des Hauts-de-France en fluidifiant le trafic routier.

Moins coûteuse, plus rapide, avec un impact environnemental réduit, elle a pour objectif de ferrouter jusqu’à 40 000 remorques venant de Turquie et qui transportent du textile, des pièces automobiles et des produits ménagers.

A Sète, de gros investissements ont été réalisés pour optimiser ces installations.

"Aujourd'hui, notre terminal nous permet de charger un train. Demain, on va pouvoir charger trois trains en simultané. Notre objectif est de passer de 10.000 à 40.000 remorques sur le ferroviaire ». énonce Olivier Carmes, directeur du port de Sète.

Un signe fort pour la relance économique du transport durable

Le développement du ferroutage pour le fret est une solution pérenne et économiquement performante qui a une retombée positive sur tout le bassin calaisien et dans les Hauts-de-France.

« Nous sommes aujourd’hui heureux que cette ligne soit bientôt accessible. Notre gouvernement y croit et c’est tant mieux car le ferroviaire a besoin d’une relance, et il faut des gestes politiques comme celui-ci. J’espère maintenant que cette ligne va contribuer à la relance économique que nous attendons. » Jean-Louis Foissey, gérant de M&L manutention et logistique, en charge du chargement et du déchargement des semi-remorques au terminal de ferroutage VIIA de Calais.

En attendant le premier train en provenance de Sète, les équipes de M&L, 1ers manutentionnaires sur le port de Calais, sont sur les quais pour toute la manutention et la logistique portuaire.

Source France Bleu